Les TCA, un cercle vicieux?

Les TCA sont comme une spirale et il est difficile d’en sortir. La maladie est une cercle vicieux et voici pourquoi :

• D’abord, au bout d’un moment, à force de ne pas répondre aux besoin du corps et de se restreindre, le processus de la récompense dans le cerveau se dérègle. Les malades ne prennent plus de plaisir quand ils mangent. Pire, les hormones du plaisir sont libérées dans le corps lorsque les malades se privent ou dépensent leur énergie à outrance. Donc, la maladie fait prendre du plaisir, quand il y a amaigrissement et privation d’énergie, autrement dit les malades prennent du plaisir à se détruire. Il peut y avoir aussi un sentiment d’euphorie agréable qui est souvent passager, au début de la dénutrition.
• Les TCA peuvent créer une sorte d’addictions aux comportements maladifs, même s’ils sont destructeurs. Par répétition, on devient habitué à faire telle ou telle chose, à tel moment de la journée ou à tel endroit. Par exemple, on peut devenir addict au sport. On peut devenir addict aux rituels des crises d’hyperphagie. 
• De plus, moins il y a d’apport d’énergie au corps, moins celui-ci pourra fabriquer les hormones, notamment celles de la faim et de la satiété. Les malades n’ont donc plus aucun signaux physiques et sont donc encore plus perdu. Cela ne facilite pas une prise alimentaire normale.
• Moins il y a d’apport d’énergie au corps, moins le cerveau est lucide et en capacité de bien analyser la situation. Les malades n’arrivent plus à prendre du recul, à analyser et gérer leurs émotions. Le TCA berce d’illusions et la personne malade ne s’en rend même plus compte.
• Plus la maladie emprisonne la personne, plus celle-ci s’isole, se coupe de toute vie sociale et de toute interaction. Cela est grave car il est très difficile de se sortir seul d’un trouble alimentaire et l’isolement favorise le fait de rester dans ses habitudes destructrices.
• Moins il y a d’apport d’énergie et de plaisir alimentaire au corps, plus la personne sombre dans la dépression, plus le moral baisse, moins la personne a d’envies et de plaisir dans sa vie. Cela entraîne la personne dans une spirale dangereuse si la dépression n’est pas prise en charge.
• Les muscles qui aident à avoir une bonne digestion et un bon transit se dégradent lorsqu’il y a dénutrition. Tout comme les muscles visibles, les muscles profonds et autonomes fondent. Du coup, la digestion peut être douloureuse et longue et le transit peut être très perturbé. De ce fait, manger peut engendrer des désagréments physiques ce qui ne facilite pas la prise alimentaire.
• Dans le cas de l’anorexie et la boulimie, lorsqu’un malade est « poussé » par la maladie et par son corps à faire une compulsion alimentaire ou une crise d’hyperphagie, la peur de prendre du poids et de voir son corps changer prend le dessus sur toute autre émotion et domine la personne. Le malade sera donc « obligé » par son trouble à compenser, à se restreindre, … Sauf que la restriction entraîne les compulsions, et donc le même schéma peut se répéter.
• Une étude a démontré que lorsque des images de personnes extrêmement maigres étaient montrées à des personnes souffrant d’anorexie, le cerveau malade réagissait très intensément en libérant des molécules du plaisir dans le cerveau. Cette libération de plaisir n’était pas présente lorsque l’on montrait à ces mêmes personnes malades des images de personnes fines naturellement mais restant dans une gamme d’IMC considérée comme normale. A contrario, il n’y avait, dans aucun des 2 cas, libération de plaisir lorsqu’on faisait la même expérience avec des personnes non malades. Cela montre bien que c’est une maladie mentale et qu’il faut aller à l’encontre des pensées pour s’en sortir.

Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de se faire accompagner par des professionnels compétents et en qui vous avez confiance.

N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous si quelque chose n’est pas clair, s’il y a besoin selon vous d’un ajout ou d’enlever quelque chose, de préciser un élément, …